LA PEDALE COUCHEE

 

Edito :

Après la coupe du monde de football, après le clonage de la brebis Dolly, après Loana dans le jacuzzi, voici, pour la première fois, en exclusivité intergalactique, le magazine internet exclusivement dédié au vélo couché. Il est fabriqué artisanalement par des petites mains soigneuses et sort tout chaud des fourneaux de l'AFB.

Son nom est "La Pédale Couchée." Vous sentez de suite qu'il s'agit d'un journal convivial, humoristique et ouvert à tous. N'allez pas croire tout de même qu'il faille pédaler en string et en casquette en cuir au beau milieu d'une Gay Pride ! Non, Non ! Il s'agit tout simplement d'avoir un vélo couché avec des pédales .... :-)))

Bon, plus sérieusement, le but de "la pédale couchée" est :

Il peut aussi s'agir de récits de vie vous concernant directement avec comme questions sous-jacentes : comment avez-vous connu le vélo couché ? La première fois, c'était bien ? Avez-vous eu du plaisir ou c'est venu après ? Est ce que le vélo couché vous a permis de vous débarrasser de votre femme ? Est-ce que votre mari n'arrête pas de vous le piquer ? Plein de questions que je peux vous poser à vous, chers lecteurs, en vous contactant directement. Comme ça, un bon nombre d'entre vous pourront lire leurs propos dans les webzines* à venir (je sens que vous allez aimer votre côté star !).

Bon c'est pas le tout de papoter, on va entrer dans le vif du sujet. Attention ! C'est parti !!!!

 

 

*Le terme webzine est contraction évidente de web (ou ouèbe pour les francophiles) et magasine. On pourrait dire aussi net/journal, inter/press. Contentez-vous tout de même de webzine, on va pas chipoter !

Au menu de ce webzine number one :

APERO

Les nouveautés de l'AFB.

ENTREE

Les gens qui gèrent l'AFB avec aujourd'hui, le portrait de Mister Pfister.

PLAT PRINCIPAL

C'est le moment de réparer vos montures avec les bons conseils du Dico bent.

ACCOMPAGNEMENT

L'entraînement béton du professeur Marcon

DESSERT

Mais qui c'est, Alexis ?

DIGESTIF

Petites annonces

APERO

Qu'est-ce qu'il se passe-t-y de nouveau à l'AFB ?

Comme vous vous en êtes rendus compte, l'AFB a depuis le mois de janvier fait peau neuve au niveau de son site, tout comme le serpent fait sa mue. Le forum en avait réellement besoin et a donc bénéficié de modifications importantes avec notamment, la venue de toute une tripotée de smileys que vous pouvez associer à vos messages.

Pour ce qui est des autres nouveautés, l'AFB propose la mise en place d'une coupe de France Bent avec la participation à des épreuves cyclistes chronométrées.

L'AFB pourra également organiser une ou plusieurs épreuves exclusivement réservées aux bentrideurs.

ENTREE

Qui sont tous ces gens qui gèrent l'AFB ?

De nombreuses personnes gèrent l'AFB à différents niveaux et forment une bonne équipe. C'est l'occasion dans cette rubrique de vous présenter, sous forme de portrait, chacun d'eux et leur fonction respective. Comme ça, vous saurez qui fait quoi, comment, pourquoi... Finalement, vous ne serez pas pris au dépourvu.

Pour le numéro 1 de "La Pédale Couchée", nous avons décidé de faire :

le portrait de Vincent Pfister, le président de l'AFB.

Question importante pour les néophytes ? Comment reconnaître Vincent dans les cyclos sportives parmi tous les bentrideurs ? C'est très simple. Vous prenez un grand gaillard de 1 m 90, vous lui mettez au pied des chaussures taille 47, vous vérifiez qu'il soit brun, accompagné d'une femme délicieuse et d'une joyeuse marmaille d'enfants et voilà ! C'est lui !

PLAT PRINCIPAL

Vous avez en 2003 profité de votre vélo couché pour faire des tas de ballades, des courses et des voyages. Certains d'entre vous, je le sais, n'ont pas peur des saisons et enfourchent encore leur vélo, malgré le froid, le gel, la neige, le blizzard et même la présence de l'abominable femme des neiges. Bande de masochistes que vous

êtes ! Vous en voulez encore, hein !!!

Ceci dit, vous devez tout de même profiter de l'hiver pour réparer et bichonner votre vélo chéri afin que celui-ci soit au top pour le retour des beaux jours. Surtout si entre temps vous êtes tranquilles, à la maison, devant la télé en train de boire du coca ou de manger du saucisson. Allez ! Levez vous ! Mettez la doudoune, allez dans le garage froid où se trouve votre bent et suivez les conseils du DicoBent, le site spécialisé dans la technique. Votre vélo appréciera les soins prodigués et sera comme neuf. Il ne tiendra qu'à vous, d'avaler par la suite du bitume ! De bouffer de la route sur votre engin diaboliquement bien ...... réparé !

Vous pouvez aussi aller voir directement le site du Dico Bent pour plus d'informations : http://www.ifrance.com/dicobent.

§

Il est à rappeler que le site dicobent a été crée par Patrick Ricou en 2002. Etant nouveau dans le monde du vélo couché, il avait lu toutes les remarques et astuces qu'il pouvait trouver pour mieux faire fonctionner sa machine, besoin d'autant plus important pour lui, qu'il était complètement néophyte en mécanique cycliste. Et pour aider les autres dans le même cas que lui, il avait rassemblé et classé toutes les infos provenant de diverses sources.

Patrick s'est donné la mort depuis. Il était très discret, ne voulant en aucun cas se mettre en avant. Nous pensons tout de même qu'il est important ici de rappeler qu'il est le créateur de ce précieux document et nous lui rendons hommage.

Les conseils judicieux du Dicobent :

quelques astuces pour réparer votre vélo

A comme amortisseurs

Pour ceux qui ont des amortisseurs sur leur vélo couché, il est important de vérifier leur état de propreté. Cela n'est d'ailleurs pas limité aux amortisseurs mais à tous les éléments du vélo.

B comme boulons

C comme chaîne

D comme dérailleur

ACCOMPAGNEMENT

Le professeur Marcon, allias el condor des sucs, n'est autre que le vice président de l'AFB. D'ailleurs il fera l'objet d'un interview pour le prochain numéro de "La Pédale couchée." Et paf !

Entre temps, il nous a concocté une délicieuse rubrique à consommer sans modération sur les entraînements physiques adaptés à la race que nous sommes, les bentrideurs. En plus, il s'agit d'un thème qu'il va développer en plusieurs fois, au fil des saisons.

Quelle aisance rédactionnelle ! Quel humour ! Quelle sagesse ! Professeur Marcon, que tu es bon !

L'entraînement béton du professeur Marcon

Les 4 temps du cycliste couché

(car ce type de bête vie tout au long des saisons …)

  1. 1."L’hiver ta condition tu maintiendras…"
  2. Chez les bentrideurs, l’hiver à ses chouchous : certains engrangent les km, le tee-shirt en fanion, affalés sur leurs bicycles (ce comportement est plus connu sous le nom de "syndrome hivernal du niçois") ; d’autres pellent des heures pour faire une trace dans une neige qui ne laisse aucun espoir à tenter l’équilibre sur 2 roues (autrement dit "syndrome des sucs" qui peut aussi sévir au delà de l’hiver)…

    La question est donc, en ces temps injustes : rolling or not rolling ? Le bentrideur vit sa saison existentielle… Que doit-on faire l’hiver lorsque le bent est notre bible ? Vivre à Nice ? Ignorer la météo ? Nettoyer son bent à la brosse à dent ? Relire Jean-Paul Sartre (j’inscris bien relire car personne n’aura le courage de vous dire qu’il ne l’a pas encore lu !)…

    Voici donc quelques propositions en réponse à tous ces tourments.

    Tout d’abord, soyons existentialistes et opportunistes : le temps n’est pas à sortir un bent, comment faire cependant pour garder (ou améliorer) sa condition physique ? C’est simple : s’interroger sur ce qu’est la condition physique pour un "cyclo-sapions" (étymologiquement : "cycliste-couché", vocable qui différentie le personnage du vulgaire "homo-érectus" comprenez "humain qui ne sait pas rester calme" !).

    La condition physique, c’est avant tout la capacité d’un organisme à développer ses filières énergétiques. Ces dernières sont multiples mais dans notre position, deux nous intéressent particulièrement : la consommation maximale d’oxygène (le prix du litre n’est pas encore trop cher, mais l’avenir n’est pas rose…) ou "VO2 max" et la PMA (puissance maximale aérobie).

    La VO2 max est en quelque sorte la cylindrée du sportif : plus il a un gros volume, plus il peut durer dans l’effort sans monter le compte tours (le cœur, quoi !) dans le rouge (pour ceux qui comprennent pas, prenez votre voiture et roulez pendant 100 bornes à 7000 tours/minutes et vous verrez où je veux en venir !).

    La PMA, par analogie, ce sont les chevaux que l’on trouve sous le capot, mais attention, pas les chevaux fiscaux, les autres, ceux qui se payent en "patates" !

    L’intérêt, en terme de condition physique, est donc de pouvoir fournir des watts (ou des chevaux, c’est pareil !) tout en tournant à bas régime (la zone rouge, pour le cycliste, c’est quand l’effort est si violent qu’il ne peut plus recevoir d’oxygène : là le moteur ne tient pas longtemps). Donc, il faut tout à la fois développer sa VO2max et sa PMA pour rouler vite et longtemps même surtout s’il y a de la bosse (exemple : 500 watts à 150 pulsations/min, ce qui doit permettre de tenir la roue de Amstrong dans la montée de l’Alpe d’Huez)…

    C’est bien beau, tout cela mais c’est pas en lisant cette bafouille que vous mettrez le feu au fesses du père Lance ! Prenons donc les choses l’une après l’autre.

    La VO2 max, d’abord, car c’est celle qui demande le plus de temps et le moins de douleurs (et oui, c’est comme pour être beau, il faut souffrir pour être fort !). Cette capacité à consommer aisément de l’oxygène s’acquiert patiemment. Il faut rouler, rouler, rouler ; courir, courir ; kicker ; skier (surtout skier car la VO2 augmente d’autant que la température ambiante est basse !) ; nager ; danser ; marcher… (varier les sports, c’est permis et en plus c’est bon : ça évite la monotonie et l'on retrouve son cher bent avec plus d’enthousiasme encore !).

    Bref, il faut se bouger, de jour en jour (la nuit aussi si affinités) sans chercher l’exploit ou la perf, l’important est de durer et de sentir qu’au fil des sorties, l’organisme tient la cadence malgré l’allongement du temps, de la distance et de la fatigue. Ce travail de fond prend plus d’une année et gratifie les plus assidus.

    Attention toutefois à doser les efforts, les distances et la fréquences des sorties de façon progressive, sinon gare à l’usure…

    La PMA, ensuite ! Vous êtes sûrs de vouloir savoir ? Bon, soit, vous aurez été prévenus… Une fois votre "foncier" (le travail de fond qui optimise la VO2 max) acquis, vous ne le perdrez plus (en effet, votre cœur, qui est un muscle, aura grossi et il s’en trouvera aise pour longtemps). Vous aurez aussi acquis un seuil de puissance pour lequel vous réalisez sans tourner de l’œil des efforts transcendants.

    Mais voilà, un sale jour vous roulez avec De Hammer (pas longtemps je vous rassure !) ou tout autre Phister national et la transcendance se fige ! Stop, ne jetez pas votre bent au fossé, il n’y est pour rien ! Le problème c’est vous (ou plutôt votre PMA) ! Ce qu’il faut comprendre avec ces bombes du bent, c’est qu’a même régime que vous, ils balancent beaucoup plus de watts dans les pédales… Alors que faire ! Rien de plus simple (mais par contre ça fait mal !) : procurez vous un compteur, un chrono, un cardio-fréquence-mètre, une remorque ou un sac à dos avec des pierres dedans…

    Bref finie la longue quiétude des entraînements d’antan. Il va falloir travailler en charge, et la charge sera la vitesse à tenir, le temps à défier, la fréquence cardiaque à maintenir, le poids à tracter, voir tout cela à la fois (les jours de forme, seulement). Ces types d’effort sont pénibles car ils visent un travail à la limite de l’asphyxie des muscles afin que ceux-ci apprennent à s’adapter en parvenant, au fil des séances, à retrouver l’oxygène trop rare. Le muscle n’étant pas fou (contrairement à certaines autres instances dirigeantes du corps) il trouve la parade à cette tentative d’asphyxie en augmentant son seuil de puissance aérobie et sa résistance à l’effort… Bilan après travail (prévoir une saison de travail, ça se fait pas en une seule séance !) : pour une même fréquence cardiaque, vos jambes balancent plus de watts et pour une même sensation d’effort, votre cœur monte plus haut dans les tours sans être dans le rouge.

    En résumé, et de façon chronologique (car si le travail de VO2 max ne précède pas celui de la PMA, vous risquez fort de finir aux urgences avec un électro-cardio-gramme pour toute compagnie !) : musclez vous en développant la cylindrée puis, si le cœur vous en dit (car c’est bien lui le 1er intéressé !), dopez sa puissance. Mais, si vos ambitions ne visent aucune compétition, le travail de fond (la VO2 max, pour ceux qui ont pas suivi !) est amplement suffisant et influence beaucoup votre état de bonne santé.

    Et la santé, c’est du plaisir en plus, alors la santé couché….ça frôle l’extase !

    1. JF Marcon

Condor des sucs

NDLR : j'adore la dernière phrase ; elle est pleine de bon sens !! Ceci dit, la comparaison de notre condition physique avec une voiture est difficile à saisir pour la femme que je suis. Il faudrait une métaphore plus parlante comme le coeur est un aspirateur ou la PMA, c'est porter en période de solde 50 paquets très lourds avec des talons aiguilles de la ville à la maison (20km) par temps froid.

DESSERT

On ne le présente plus, Alexis Malafosse, tant il est connu dans le milieu des bentrideurs comme celui qui a réussi à franchir les plus hauts sommets avec son engin (5552 m – Anquilcha- Chili). Et pourtant, il est mystérieux, discret et très en retrait, un peu comme le Yéti. Peu de gens le connaissent réèllement. Un raison à cela : il passe plus de temps sur la route qu'avec les humains ; il pédale des saisons entières à l'étranger, partout dans le monde, voyageant bien souvent dans des contrées sauvages et peu peuplées. Ca fait des années qu'il fait ça. Question : finalement, qui connaît Alexis ? Qui est-il ? Qui mieux que lui-même peut nous éclairer sur sa personnalité, ses projets, son quotidien ?

Nous avons réussi à entrer en contact avec lui par mail (il est actuellement en Argentine) et il a donné son accord pour que nous fassions son portrait pour le premier numéro. Mais ne vous inquiétez pas ; dès son retour parmi nous en mars, nous lui rendrons un grand hommage dans nos prochains numéros en recueillant ses propos en direct et ses réactions à chaud.

En attendant, je m'en vais vous narrer non pas l'histoire de couillu le caribou mais mes rencontres avec Alexis Malafosse, le plus grand des cyclo-touristes.

Mais qui c'est, Alexis ?

Alexis Malafosse vit dans mon département, l'Hérault. Mon mari et moi l'avons contacté alors qu'il était en voyage et lui avons proposé de le rencontrer. Dès son retour nous avons convenu d'un repas à la maison. Quand je suis rentrée, mon mari discutait avec lui. Il m'a fait peur car il était entièrement vêtu comme un chasseur, tout en kaki. Et comme il est assez grand et qu'il s'est de suite approché pour me serrer la main, j'ai plutôt fait un pas en arrière sur le coup. En fait, c'est pas lui "le sauvage", c'est moi ! Bref, nous avons rapidement abordé ses voyages et là, il me semblait qu'Amstrong n'avait rien fait d'extraordinaire en allant sur la lune. J'avais en face de moi un géant, un vrai aventurier comme on n'en rencontre plus. Un homme dont la passion est de rouler infiniment sur son bent, quelque soit le temps, le lieu, le dénivelé...un surhomme quoi !

Alexis parvient à circuler sur des pistes pierreuses quasi impraticables pour le commun des mortels et même à monter et à descendre des pentes dont le pourcentage peut aller de 30%. N'oublions pas que son vélo ne pèse pas 10 ou 15 kilos mais 30 à 40 kilos. En fait, Alexis est entièrement autonome : il ne dort pas chez l'habitant mais dans sa tente, à la merci des fauves, des loups et des ours, et ce par n'importe quelle température. Il s'achète des pâtes, du riz et des gâteaux et se fait lui même sa popotte. Il ne tuera pas d'animaux sur place pour se nourrir. S'il se rend dans un endroit inhabité, il est certain qu'il prévoit suffisamment de nourriture et a sur son vélo, tout un système d'épuration d'eau. Il lui est arrivé au Chili de passer toute une semaine tout seul, dans les montagnes, le silence absolu, pas d'âme qui vive, rien. Quand il vient en France, il roule aussi tous les jours pour se rendre à la mer et le WE, il va au mont Lozère et dort sur place, dans son duvet, par -10° c parfois. Je vous le dis moi, c'est un homme exceptionnel !!!

Quelques extraits de ses mails pour confirmer mes propos :

"Le froid polaire arrive a Inuvik ou j'étais il y a un peu plus d'un mois, déjà -10 degrés sont prévus cette semaine !!!", "Au retour, direction les alpes pour faire les cols

habituels, cela fera la 22eme année de suite que je les dompte au moins une fois par an", "Cela me donne une idée, je ferai bien la même chose : il faudrait partir de France début mai, arriver en Mongolie en août, puis aller vers le sud en chine, puis revenir en passant par l'Asie du sud est, l'Inde, le Népal, le Pakistan, l'Iran, la Syrie, le Liban puis l'Europe de l'est ou l'Afrique du nord : cela ferait une belle promenade d'un an voire plus", "ll reste 700 ou 800 km pour Vancouver !!! Bientôt le 10 000 ème km en bent", "L'ascension du Mont Mac Kinley en décembre ? Il fait 6193 m d'altitude, c'est le sommet le plus haut d'Amérique du nord. en hiver, au sommet, il peut faire -60 degrés et le vent peut souffler a 150 km/h pendant de jours entiers. Dire que quand j'ai fait l'Aconcagua le 25 mars 90, il faisait -25 et le vent soufflait a 100 km/h et je suis redescendu avec des gelures au premier degré à 9 doigts", "Les vacances de Noël au Canada et en Alaska se sont bien passées, malgré un ciel très souvent nuageux. Les ours ne n'ont pas dévoré, ça sera pour une autre fois ; cette fois, j'ai vu 13 ours noirs, 3 grizzlies et des loups", "En direction de Puerto Mont par la carretera austral dont la majeure partie n'est pas goudronnée. je passerai près

du mont St Valentin, 4058 m d'altitude, qui est le point culminant de la Patagonie", "Il y a du vent, hier, il a atteint les 100 km par h, il n y a quasiment pas d arbres car c est sec. il ne tombe que 180 mm d eau par an ici, c est quasiment un désert. Hélas, il

fallu se résoudre à se faire prendre par un pickup hier soir, pour les 60 derniers km, tant le vent était fort. Je faisais de tels écarts que cela en devenait dangeureux ; je

roulais parfois a gauche", "Dans le sud du Chili. il fait beau depuis plusieurs jours, mais la piste qui est la carretera austral n'est pas très bonne. elle est très caillouteuse, pas très roulante et il y a pas mal de circulation donc de poussière. De plus, la nivelleuse a été passée en plusieurs passages, la pierraille a été rabattue sur la

piste, ce qui est très désagréable. J'avais l'impression de rouler sur des billes, la stabilité du vélo était mauvaise. la piste n'est pas toujours bien tracée non plus, il arrive souvent d'être obligé de descendre de vélo pour le pousser, parfois pour ne faire que 30 ou 40 m car la moindre pente est souvent raide. cela fait quand même

près de 1 000 km que c'est comme ça" ... Des récits de voyage comme ceux-là, Alexis en a par centaines.

Alexis est quelqu'un d'entier et vit sans compromis. Ses récits sont uniques et son quotidien n'est pas aussi facile qu'on le croit. Alexis est libre mais sa liberté est méritée par la force et le courage qu'il déploie dans ces voyages. Alexis et son bent ne font qu'un : il lui arrive très souvent de prendre son vélo couché en photo comme s'il s'agissait d'une personne. Après tout, c'est normal : ils partagent tout ensemble. Enfin, Alexis est très modeste : il ne se met pas en avant et il nous raconte ses voyages avec simplicité. Ah, j'oubliais ! Alexis est très sympa et a un grand sens de l'humour. C'est un homme à connaître à tout prix !

DIGESTIF

Les petites annonces

 

 

 

De Stéphanie Heyer, Jean-François Marcon et Alexis Malafosse

 

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